Vous vivez à Lisbonne, mais vous envisagez de créer votre société en France ?
Que ce soit pour gérer une activité freelance, du conseil, ou monter un business en ligne, c’est tout à fait possible — et même plutôt courant chez les expatriés français.
Mais attention : fiscalité, choix de la forme juridique, déclarations… créer une société en France depuis l’étranger demande un minimum de conseil.
On vous explique tout, avec des mots simples et un exemple concret.
Pourquoi créer une société en France quand on vit à Lisbonne ?
👉 Parce que parfois, c’est plus simple que de tout domicilier au Portugal.
Quand on est résident fiscal à Lisbonne, on peut tout à fait créer une entreprise en France. Et il y a plusieurs bonnes raisons de le faire :
- Vous conservez vos clients français (et ils préfèrent une facture avec TVA française).
- Vous connaissez déjà les règles fiscales françaises (si si, un peu).
- Vous avez un bien immobilier en France et souhaitez l’exploiter via une société.
Bref, vous voulez travailler depuis le Portugal, mais sous une structure française. Bonne nouvelle : c’est faisable. Il faut simplement bien s’organiser.
Les démarches de création à distance : simples mais avec des pièges
Créer une société en France depuis Lisbonne se fait en ligne, via le guichet unique de l’INPI. Aucun besoin de rentrer en France pour signer chez un notaire.
🛠️ En pratique, vous aurez besoin de :
- Une adresse de domiciliation en France (via un centre d’affaires) ou un justificatif de domicile de – de 3 mois.
- Un compte bancaire professionnel français (ou européen, selon la banque).
- Un extrait de casier judiciaire ou une déclaration de non-condamnation.
- Un justificatif d’identité recto/verso
⚠️ Le principal piège : penser que “puisque je vis au Portugal, ma société ne paiera pas d’impôt en France”.
Spoiler : si la société est française, elle est fiscalisée en France.
Quelle forme juridique choisir ? (SASU, EURL, etc.)
C’est LA grande question. Voici un résumé simple :
Forme juridique | Pour qui ? | Avantages | Inconvénients |
---|---|---|---|
SASU | Freelance, consultant | Flexibilité, pas de charges sur les dividendes | Plus coûteuse en gestion |
EURL | Activité régulière avec peu de charges | Statut de TNS, moins de cotisations | Moins souple pour les dividendes |
SCI à l’IS | Pour gérer un bien meublé | Fiscalité optimisable | Pas adaptée à une activité pro |
💡 Notre conseil : si vous êtes seul(e) à bord et en prestation de service, la SASU est souvent le bon compromis. Vous vous versez un petit salaire, puis des dividendes. Et c’est là que ça devient intéressant pour un expatrié fiscalement bien conseillé.
Les spécificités fiscales pour les expatriés
En tant que résident portugais, vos revenus mondiaux sont imposables au Portugal. Mais une société française est, elle, imposable en France.
🧾 Ce qu’il faut retenir :
- L’impôt sur les sociétés (IS) est payé en France.
- Vos dividendes sont soumis à une retenue à la source en France et doivent être déclarés au Portugal.
- Un traité fiscal franco-portugais évite la double imposition… mais encore faut-il bien remplir les papiers !
💣 Attention au risque de requalification : si les autorités portugaises considèrent que vous gérez en réalité l’entreprise depuis Lisbonne (ce qui est probablement le cas), elles pourraient imposer les revenus comme s’il s’agissait d’une entreprise portugaise. D’où l’intérêt d’un montage cohérent et bien justifié.
Cas pratique : Claire, freelance à Lisbonne
Claire est UX designer, expatriée à Lisbonne depuis 2 ans. Ses clients sont tous en France. Plutôt que de créer une société portugaise (et découvrir le joie de la fiscalité locale), elle décide de créer une SASU en France, domiciliée à Lyon.
💡 Chaque mois, elle se verse un salaire. Une fois l’année clôturée, elle se rémunère en dividendes, plus avantageux fiscalement. Elle déclare tout proprement au Portugal, avec l’aide d’Istari-conseil. Résultat :
- Pas de mauvaise surprise fiscale.
- Une compta clair et sans prise de tête.
- Et une vraie tranquillité d’esprit.
Les erreurs fréquentes à éviter
❌ Penser que tout sera automatique : une société demande un minimum de rigueur (partage des documents, compta, TVA, déclarations).
❌ Mélanger société française et activité au Portugal sans structure claire.
❌ Ne pas déclarer les dividendes au Portugal : c’est détectable, et ça peut coûter cher.
✅ Notre conseil : faites-vous accompagner dès le départ. Mieux vaut une bonne structure bien pensée que devoir tout démanteler en cas de contrôle.
Conclusion : créez votre société avec les bonnes cartes en main
Créer une société en France quand on vit à Lisbonne, c’est possible, légal et souvent intéressant fiscalement… à condition de bien préparer son coup. Le choix de la forme juridique, la fiscalité croisée France-Portugal, la gestion des revenus : tout cela peut être optimisé.
🎯 Vous vous posez encore la question ? Testez différentes hypothèses grâce à notre simulateur de revenus.
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